Les Cahiers de l'imaginaire

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La Montée de l'insignifiance

La montée de l’insignifiance, c’est l’entrée dans une société qui n’a plus d’image d’elle-même, à laquelle les individus ne peuvent plus s’identifier, où les mécanismes de direction se décomposent. Mais une société qui refuse l’autolimitation et la mortalité est vouée à l’échec. Des deux grandes significations constitutives du monde moderne, celle qui avait fini par s’imposer sans partage ? l’expansion illimitée ? est aujourd’hui en crise. L’éclipse de l’autre ? l’autonomie individuelle et collective ? sera-t-elle durable ? Saurons-nous créer de nouvelles façons d’être ensemble? Les questions soulevées dans ces textes de 1982-1995 se posent à nous de façon toujours plus pressante.

Cornelius Castoriadis est un philosophe qui m'inspire énormément. Avant même de l'avoir lu, j'ai mené des projets d'Intelligence collective s'appuyant sur le rêve éveillé pour stimuler l'imaginaire. Malgré un contexte humain, politique et social très tendu, ces projets ont fait bouger les marques rapidement. Le rêve éveillé (ou voir ses rêves comme le dit Castoriadis) s'est avéré un puissant levier de transformation de la pensée des individus, puis de leurs actions. Avec cette impulsion qui a nourrit une nouvelle énergie créatrice au sein de l'organisation, la réalité de chacun s'est transformée (tant dans sa vie privée qu'au travail) et cela a impacté, de manière positive, la vie collective.

J'aurais adoré échanger avec le philosophe. Cela aurait été amusant que je lui fasse voir des projets où le résultat des rêves collectifs ont été la base de la co-création d'une réalité imaginée qui a ensuite été reproduite en images de synthèse pour un réseau intranet co-imaginé par tous les employés. 

Le but ultime de ce projet de communicatiion était de rétablir le respect et le dialogue entre les personnes, et cela a fonctionné. Cornélius Castoriadis a vu juste dans ses analyses et ses propositions. A lire et à relire.

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