Les Cahiers de l'imaginaire

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<strong>Ce que notre cerveau adore 💡</strong>

À cause d’Internet, nous demandons beaucoup à notre cerveau, comment le protéger ?

Le cerveau, et plus spécifiquement le cerveau humain, est un organe crucial. À tel point qu’on peut affirmer que notre cerveau est ce que nous sommes. Le cerveau détermine notre identité. Le cerveau est universel, mais en même temps il est unique en fonction de l’histoire qui le constitue. Et il se transforme constamment.

Révisé 7 juillet 2020

Catherine Malabou est professeur de philosophie aux États-Unis et en Angleterre. Les recherches qu’elle mène sur le cerveau s’expliquent par son intérêt pour les relations entre le système logique et le système nerveux, et tout particulièrement pour la plasticité.

Notre cerveau serait-il trop sollicité par Internet ?

La chercheuse pose un regard critique sur la société actuelle. Nous exigeons de notre cerveau un niveau élevé et constant de concentration. La structure même du cerveau serait affectée selon le support de l’information de telle sorte que le cerveau d’un adolescent actuel est différent de celle d’un cerveau d’un adolescent d’il y a 50 ans. 

Puisque notre cerveau est plastique et que nous le façonnons quotidiennement, toujours selon Catherine Malabou, nous avons des devoirs et des responsabilités envers lui.

Comment, alors, conserver notre cerveau en santé ?

La recommandation de la philosophe est simple mais sa mise en oeuvre peut parfois s’avérer difficile : fabriquer des connexions neuronales. C’est ce que le cerveau aime par-dessus tout. Et, fort heureusement, il est constitué pour en fabriquer un très grand nombre.

Catherine Malabou compare le cerveau à un réseau complexe de tentacules neuronaux qui s’agrippent à la réalité et qui, en se connectant, donnent des concepts, à des armatures logiques.

Un corollaire de cette recommandation est d’éviter ce qu’une certaine littérature prétendument spécialisée voudrait nous imposer comme étant bon pour le cerveau : le cerveau préférerait, par exemple, la peinture figurative, la musique tonale, ou encore tout ce qui est rassurant et non exploratoire.

Au contraire, notre cerveau aime la recherche, l’expérience, le tâtonnement, la non-conformité. Il aime se colleter à ce qui est difficile. Le cerveau aime les addictions, mais il faut choisir les bonnes addictions !

Une des premières addictions à cultiver est de se poser continuellement des questions qui nous font avancer. 

Que ferez-vous pour stimuler votre cerveau aujourd'hui ?

Cherchez une idée originale, quelque chose que vous prenez pour acquis et posez-vous les questions que vous ne vous êtes encore jamais posées.

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Envie de tenter l’expérience ?

Découvrez l’exercice No. 52

Une expérience de pensée

Références :

Source : Entretien avec Catherine Malabou. France Culture, Les Discussions du soir avec Frédéric Worms : Dimanche 9 juillet 2017.

Malabo, Catherine. Que faire de notre cerveau ? Éditions Bayard, 2004.
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Références
Entretien avec Catherine Malabou. France Culture, Les Discussions du soir avec Frédéric Worms : Dimanche 9 juillet 2017.

Malabo, Catherine. Que faire de notre cerveau ? Éditions Bayard, 2004.
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