Les Cahiers de l'imaginaire

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<strong>La force des notes collectives 🔘</strong>

Avez-vous déjà fait l’expérience ?

Il ne fait plus de doute que la prise de notes est indispensable pour la mémorisation, l’assimilation de nouvelles informations et l’apprentissage.

La force des notes collectives par Sylvie Gendreau

Nous avons vu qu’il existe une frontière fluide entre la prise de notes traditionnelle, sur papier ou sur écran, et le dessin, qu’il s’agisse de croquis ou de graphiques.

Il existe une autre frontière poreuse, entre deux territoires qui s’enchevêtreront de plus en plus au cours des prochaines années : celui de la prise de notes individuelles et de la prise de notes collectives.

Qu’il s’agisse de la prise de notes individuelles (par le biais de notes ou de dessins) ou de la prise de notes collectives (par le biais d’activités de groupes), l’objectif est le même : mieux apprendre en stimulant sa mémoire, sa capacité d’encodage (dire dans ses propres mots ; repérer les points clés, faire preuve d’un esprit de synthèse), et développer ses aptitudes de pouvoir échanger sur les sujets appris.

Une étude norvégienne* a exploré les différentes façons de mettre à profit le dessin pour faire l’apprentissage de nouveaux concepts scientifiques, communiquer les connaissances acquises en collaborant au sein d’un groupe.

Le fait de parvenir à traduire correctement un concept dans ses propres mots, et plus encore par le dessin, constitue en quelque sorte une preuve que la connaissance nouvellement acquise a bel et bien été comprise.

Les signes nous unissent

Nous communiquons par signes. La plupart du temps, il s’agit de mots. Mais d’autres signes jouent un rôle important : la parole, les images, la musique. Tous ces signes sont autant d’indices de l’intérêt que nous mettons dans ce que nous notons ou communiquons.

Les chercheurs utilisent le terme de transduction pour décrire ce processus qui consiste à reproduire ce qui existe dans un mode d’expression (les mots, le mode le plus courant) et dans un autre mode (le dessin, par exemple).

Passer d’un mode à l’autre est une occasion pour préciser un concept. L’image, en particulier, a souvent une signification plus large, plus ambiguë, et permet ainsi d’élargir la définition d’un concept.

Si ce passage, cette transduction, est réalisée en groupe, les participants ont alors la possibilité d’interagir, de discuter ensemble la signification du concept illustrer par l’image et d’en préciser le sens.

Les chercheurs se sont penchés sur les possibilités qu’offre le dessin pour communiquer et apprendre.

Décuplez vos résultats lorsque vous enseignez !

Les résultats montrent que la prise de notes par le dessin et la discussion en groupe sur le sens à donner à ces images permet:

1. De relever plus facilement les incompréhensions dans la prise de notes.

2. De mieux comprendre, pour un participant, la façon dont l’autre a saisi un nouveau concept.

3. De favoriser la collaboration entre les participants pour parfaire leur processus d’assimilation d’un nouveau concept. Un dialogue s’engage, suivi d’une exploration afin d’examiner plus en profondeur la signification d’un concept.

4. De déclencher une seconde traduction. Après être passé des mots aux images, le processus inverse, expliquer avec des mots ce que l’on a voulu exprimé par l’image permet de revoir et de préciser la définition du concept.

On peut s’interroger sur l’utilité du dessin. Est-il en soi un outil efficace ? Comment s’en assurer ?

Des chercheurs ** ont tenté d’y voir plus clair avec un groupe d’écoliers du même âge que les participants à l’étude danoise.

Apprendre en dessinant s’avère-t-il plus efficace que les approches pédagogiques traditionnelles ?

Plusieurs études ont été menées. Elles consistaient à demander à un premier groupe d’élèves de dessiner des images (schémas, dessins) pendant la lecture d’un texte scientifique en biologie, au deuxième (groupe de contrôle) de s’en tenir à la lecture des textes. Les élèves qui ont dessiné ont obtenu de meilleurs résultats.

Ce qui est valable pour des écoliers l’est aussi pour des adultes. Faire fi des barrières psychologiques qui inhibent. Le dessin continue de faire peur. L’objectif n’est pas de viser une qualité de reproduction, une prestation artistique sans failles, mais plutôt de produire un dessin expressif qui illumine de façon unique et originale un concept.

Si vous souhaitez mettre en pratique sans tarder, l’exercice de cette semaine est pour vous.

Envie de tenter l’expérience ?

Découvrez l’exercice No. 114

Dessiner à plusieurs


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Références :

*Une étude norvégienne

** chercheurs

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