LE FILM DOCUMENTAIRE DE CATHERINE LEPAGE đź”» Le grand malaise
Qu’est qu’une femme ?
Qu’est-ce qu’une femme moderne ?
Une femme conforme aux attentes de la société actuelle ?
Pas ce que la société serait normalement en droit d’attendre d’une femme, mais les normes de conformité auxquelles la femme doit se plier ?
Dans le film d’animation Le Grand Malaise que l’artiste canadienne Catherine Lepage a réalisé, une voix féminine qui répond à ces questions.
Chaque question représente une injonction de conformité à laquelle la narratrice est contrainte : un homme escaladant un château de cartes ou encore un porc-épic entouré de ballons. La voix est tremblotante, les séquences ironiques.
Le Grand Malaise est un compte rendu émotionnel, sur fond d’humour noir, de l’écart qui existe entre ce que nous pensons que nous devrions être et qui nous sommes réellement. Un tel écart provoque immanquablement une forte charge anxiogène.
Au début du court métrage, les images et les mots s’accordent. Puis, ils deviennent discordants, reflétant ainsi le fossé entre l’image à laquelle la narratrice devrait se conformer et la façon dont elle se perçoit intérieurement. Parfois, le conflit se résorbe lorsque par exemple l’haltérophile se transforme en yogi, ou que le Titanic parvient à éviter l’iceberg.
Le court métrage a été créé à partir d’animations dessinées à la main et découpées. L’artiste a eu recours à de vieux livres pour produire en arrière-plan de vieilles textures et des imperfections afin d’évoquer celles du spectateur et l’inciter à révéler ses défauts au lieu de les cacher.
Le Grand Malaise tente de mettre en dessin ce qui se produit lorsque nos aspirations excèdent nos capacités et que ce fossé devient une source d’anxiété et de stress. Selon Catherine Lepage, il est indispensable de parler d’anxiété et de dépression afin de cesser de les stigmatiser, voire de célébrer ce qui nous rend imparfait et unique.
Envie de voir le film et de tenter une expérience ?
Découvrez l’exercice No. 195
Réécrire son histoire