Les Cahiers de l'imaginaire

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<strong>TRISHA BROWNS 🟨</strong> Chorégraphe - initiatrice de la danse post-moderne

Apprendre. Expérimenter. Créer. Transmette. Ré-apprendre.

En regardant le film de Marie-Hélène Rebois, Dans les pas de Trisha Brown, on ne peut s'empêcher de faire une analogie avec la vie. Danser, c'est être dans son corps. Être dans son corps, c'est être vivant.

DANS LES PAS DE TRISHA BROWN, UN FILM DE MARIE-HÉLÈNE REBOIS QUI A REMPORTÉ LE PRIX DU JURY AU 35e FESTIVAL INTERNATIIONAL DU FILM SUR L'ART À MONTRÉAL.

Un jeu oscillant entre construction et déconstruction

Mieux encore, avec cette chorégraphe, une des initiatrices de la danse post-moderne, on peut pousser l'analogie encore plus loin. Cette mobilité dans l'espace qui se développe après la pratique d'un jeu oscillant entre construction et déconstruction est similaire à tout processus de création.

Un déséquilibre constant, défiant les lois de la gravité et redonnant de l'élan au mouvement.

Le parcours de Trisha Brown est celui d'une créatrice hors norme qui a rejeté les conventions scéniques de son époque. Elle a écrit son propre langage chorégraphique. Longtemps, ses scènes ont été les rues, les toits et les galeries parce que les institutions n'étaient pas encore prêtes à accueillir autant d'innovation sur leurs scènes. Et puis, tout comme dans les autres disciplines artistiques, la danse contemporaine a évolué et a trouvé un public qui en demande toujours davantage. 

Ce film est une histoire de transmission, une passation de pouvoir à la jeune génération de danseurs, mais aussi à nous tous, concernant les processus de création et d'apprentissage.

Apprendre. Expérimenter.

Créer. Transmette. Ré-apprendre.

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« Trisha Brown est une figure majeure de la danse contemporaine : en défiant la loi de la gravité, elle lui a insufflé une extraordinaire fluidité, un déséquilibre inédit, une abstraction envoûtante. Alors que sa pièce Glacial Decoy entre au répertoire du ballet de l’Opéra de Paris, la réalisatrice Marie-Hélène Rebois suit le travail de répétition. C’est Lisa Kraus, une complice de longue date de Brown et une danseuse remarquable, qui se fait la passeuse de l'Å“uvre auprès des nouvelles danseuses. Son approche organique de la transmission de la chorégraphie est passionnante. »

Il est toujours intéressant d'entrer dans l'intimité d'une répétition, on a l'impression de faire partie de la troupe... on a envie d'expérimenter, de tenter quelques petits exercices à notre tour. Ce qui montre bien le talent de la cinéaste, passionnée par la danse et le mouvement, une cinéaste qui a l'habitude de filmer le travail des danseurs sur scène et en répétitions. 

L'Å“uvre a été créée en 1979. Les costumes et la scénographie de l’artiste visuel Robert Rauschenberg sont vraiment bien trouvés.  Le contraste entre les photos noir et blanc et le voile rosé du costume des danseuses, donne une harmonie parfaite d'un mariage insolite entre classique et contemporain, entre construit et déconstruit. 

Envie de tenter l’expérience ?

Découvrez l’exercice No. 46

Danser


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Références :

DANS LES PAS DE TRISHA BROWN (PRIX DU JURY, FIFA 35)

FRANCE | 2016 | 79 MIN
ANGLAIS, FRANÇAIS | SOUS-TITRES EN FRANÇAIS

MARIE-HÉLÈNE REBOIS

Cinéaste passionnée par la danse et le mouvement, Marie-Hélène Rebois filme le travail des danseurs sur scène et en répétitions. Elle réalise des films documentaires sur de grands chorégraphes, et plus particulièrement sur la mémoire du corps et l'héritage de la danse contemporaine.

Filmographie | Merce Cunningham, la danse en héritage (2012) ; Maguy Marin, la danse cachée (2009) ; Le Geste créateur (2008) ; Noces d'or, la mort du chorégraphe (2007) ; Ribatz, Ribatz ou le grain du temps (2003) ; Histoire d'une transmission, Dominique Bagouet à l'Opéra (1999).