LEE MILLER🔺La quête intemporelle de la liberté d’une femme et d’une artiste.
À travers l'histoire, la lutte pour la liberté a été marquée par des conquêtes et des défaites. Pour Lee Miller, cette quête de liberté fut une constante, à l'image du poème Liberté de Paul Éluard, son ami, qui écrivit ces mots en 1942 lors de la deuxième guerre mondiale pendant l’occupation allemande :
« Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom. »
LIBERTÉ
Avec ces vers, Éluard transmet un message d'espoir et de résistance face à la tyrannie.
Mais que signifie la liberté ?
Se rappelle-t-on de ce que signifie le mot liberté, de ce qu’il représente, de son sens véritable, de sa valeur ? Que symbolise la liberté pour vous, créatrices, créateurs ?
Le biopic réalisé par Ellen Kuras sur la vie de Lee Miller, avec Kate Winslet, Andy Samberg et Alexander Skarsgård, est l'occasion parfaite de revenir sur le parcours d'une femme-artiste qui avait choisi d'être libre à une époque où peu de femmes osaient.
Lee Miller illustre ce que signifie la quête de liberté pour une femme à une époque où, il faut se rappeler, les femmes ont dû attendre l920 aux États-Unis et 1944 en France, pour obtenir le droit de vote.
Née en 1907 à Poughkeepsie, aux États-Unis, Miller s’est démarquée dans les domaines de la mode, de la photographie, et du photo-journalisme de guerre. Belle, curieuse, talentueuse et déterminée, elle a lutté, à sa façon, contre les limitations imposées par la société de son époque.
L'Urgence de redéfinir la Liberté aujourd'hui
Dans son ouvrage On Freedom, l’historien Timothy Snyder nous invite à repenser le sens même du mot liberté. Selon lui, ce concept ne se définit pas par l'absence de contraintes, mais par la capacité à faire des choix en s’appuyant sur des principes et des valeurs qui permettent à l'humain de s'émanciper.
Ce concept multidimensionnel englobe cinq formes : la souveraineté, l'imprévisibilité, la mobilité, la factualité et la solidarité. Pour mieux saisir ces idées, explorons comment chacune d'elles se reflète dans la vie de Lee Miller, une femme qui a osé revendiquer sa liberté d'une manière extraordinaire pour son époque.
Selon Snyder, la souveraineté, c’est avant tout l’aptitude à faire des choix. Lee Miller a incarné cette forme de liberté en quittant les États-Unis, très jeune, pour vivre pleinement sa passion artistique à Paris.
Pour les femmes, ces formes de liberté d’expression ont souvent été contestées. Historiquement, elles se sont vu refuser le droit à l’autodétermination, limitées par des normes sociales, entravées dans leur mobilité par des barrières physiques ou des attentes sociétales. Snyder souligne que « la liberté commence par le corps », une affirmation qui résonne profondément dans la lutte des femmes pour leurs droits reproductifs, leur autonomie corporelle, et contre les violences qu'elles subissent. La vie de Lee Miller illustre puissamment cette lutte pour la liberté dans toutes ses dimensions.
Alors que les droits des femmes régressent dans de nombreuses régions du monde, l'exemple de Lee Miller et les réflexions de Snyder nous rappellent qu’il est vital de défendre, sans relâche, chaque facette de cette liberté si précieuse.
Il est donc impératif de réfléchir à la manière dont ces idéaux de liberté s'articulent spécifiquement dans la vie des femmes. C'est ce que nous explorerons dans cet article.
La liberté au féminin
La liberté nous concerne tous, quelles que soient nos origines, notre sexe ou notre âge. Les femmes, cependant, ont été confrontées à des obstacles majeurs, notamment à travers le contrôle exercé sur leurs corps. Snyder souligne que la liberté d'une femme est intrinsèquement liée à son autonomie physique – une vérité mise en évidence par les menaces que représentent la violence sexuelle, les restrictions sur les droits reproductifs, et les inégalités structurelles persistantes.
La liberté des femmes n'est pas une question isolée ; elle est au cœur de la lutte pour une société libre, où chacun peu aspirer au respect et à la poursuite du bonheur.
Même dans les sociétés démocratiques, réputées libres, les femmes continuent de se battre pour l'égalité. Cette lutte permanente fait écho aux efforts de nos mères et grands-mères, qui ont dû affronter d'innombrables obstacles pour exercer pleinement leur liberté dans presque tous les domaines de la vie. Parmi ces femmes, Lee Miller incarne les efforts déployés pour revendiquer leur émancipation en toute liberté.
Les vies de Lee Miller
Une enfance heureuse, mais une blessure
Née dans l'État de New York, elle est la deuxième enfant et la seule fille de Theodore et Florence Miller. Son père, un ingénieur et photographe amateur, l'a initiée très jeune à la photographie.
Malgré une enfance qui semblait idyllique, Miller a été victime d'un abus sexuel par une connaissance de la famille en 1914. À cause de cette agression sexuelle, Lee, âgée de 7 ans, a contracté une maladie vénérienne, un traumatisme qui a marqué sa vie, comme c’est malheureusement le cas pour de très nombreuses filles, encore aujourd’hui.
Malgré ce traumatisme, Miller a construit sa propre identité, décidée à explorer ce que la vie pouvait lui apporter.
Pas encore vingt ans et un esprit libre
À l'âge de 18 ans, après avoir été inscrite et expulsée de plusieurs écoles, Miller est envoyée en Europe pour fréquenter une école de bonnes manières. À Paris, elle intègre brièvement l'École Maggy Rouff pour y étudier l'art dramatique et le théâtre. Cependant, son esprit indépendant et son refus de se conformer aux attentes sociales l’amènent à explorer la vie artistique de la ville. Très vite, sous la surveillance de ses deux chaperons, elle se rebelle contre le cadre strict qui lui est imposé, préférant passer son temps à rencontrer des artistes surréalistes et à se plonger dans la vie culturelle bouillonnante de Montmartre.
Une rencontre accidentelle opportune
À l’âge de 20 ans, alors qu’elle est de retour aux États-Unis, Lee Miller attire l’attention de Condé Nast de manière inattendue : alors qu’elle traverse imprudemment la rue, ce dernier la sauve de justesse d’un accident de voiture. Intrigué par cette jeune femme élégante, il lui propose de travailler comme modèle pour le magazine Vogue.
Elle commence alors sa carrière de mannequin, notamment pour des photographes tels qu’Edward Steichen, et apparaît pour la première fois sur la couverture du magazine le 15 mars 1927.
Mais ce que Lee souhaite, avant tout, c’est de devenir photographe. En 1928, elle retourne à Paris et persuade le photographe Man Ray, déjà une figure reconnue du milieu artistique, de la prendre comme élève. Très vite, elle devient aussi sa muse. Ensemble, ils explorent la technique de la solarisation, une découverte accidentelle que Lee décrit ainsi : « Quelque chose m'a rampé sur le pied dans la chambre noire et j'ai poussé un cri en allumant la lumière [...] Man Ray a pris les négatifs et les a mis dans l’hypo [...] il a dû ensuite s'atteler à contrôler la technique pour reproduire, chaque fois, le résultat souhaité »​. (2)
La solarisation produit un effet visuel saisissant, créant une inversion partielle des tons : les zones sombres du négatif deviennent claires et vice versa, donnant aux photographies une aura presque irréelle. Cet effet unique est rapidement devenu l'une des signatures du travail de Man Ray et de Miller, renforçant leur place dans l’avant-garde photographique.
L’art comme espace de liberté
Pour Lee Miller, l'art a été un espace de liberté et d'émancipation. Sa rencontre avec le surréalisme, à Paris, dans les années 1920, a joué un rôle déterminant dans son évolution artistique. Dans ce mouvement, elle trouve un refuge loin des conventions étouffantes de la société de l’époque, et la possibilité de repousser les frontières du possible. Entourée d'artistes comme Man Ray, Pablo Picasso, et Jean Cocteau, elle découvre un univers où l’imagination prime sur la réalité.
Le surréalisme agit comme un catalyseur pour Miller, lui offrant les outils et le cadre nécessaires pour passer de modèle à photographe-artiste indépendante et engagée. Ce mouvement lui permet de briser les codes, tant esthétiques que sociaux, et de s’affirmer comme une femme libre.
En collaborant avec Man Ray, elle explore la technique de la solarisation, qui donne à ses photographies une aura mystérieuse, quasi onirique. Cette technique devient l'une des signatures de son travail de l’époque, marquant sa volonté de briser les codes esthétiques traditionnels. De même, sa participation au film Le Sang d’un poète de Cocteau montre comment elle n’hésite pas à se lancer dans des projets artistiques avant-gardistes, reflétant ainsi sa quête constante d’apprentissage et de nouvelles formes d’expression.
Ses rencontres avec des figures emblématiques de l’art moderne, comme Pablo Picasso et Jean Cocteau, ne sont pas de simples anecdotes. Elles forgent son regard artistique et l'encouragent à repousser les normes conservatrices.
Miller s'affirme alors comme une femme libre, à la fois créatrice, modèle et muse. Cet espace créatif devient pour elle un lieu d'émancipation, lui permettant de transcender son statut de modèle et de devenir une artiste à part entière, capable de capturer la beauté et la brutalité de son époque.
Un autre coup d’audace
En 1932, Miller rompt avec Man Ray et part à New York pour ouvrir son propre studio de photographie, un exploit rare pour une femme à une époque où la photographie était encore peu reconnue comme art. Soutenue par deux investisseurs, Christian Holmes et Cliff Smith, elle s'investit corps et âme dans cette nouvelle entreprise, trouvant des clients malgré les défis économiques de la Grande Dépression.
Deux ans plus tard, elle rencontre « un merveilleux Égyptien », écrit-elle. Elle accepte d’épouser l’homme d'affaires Aziz Eloui Bey et de s'installer au Caire. Là -bas, elle mène une vie d’aventures, explorant le désert et s'adaptant à son nouvel environnement. Elle s'immerge dans l'étude de la chimie à l'Université américaine du Caire et suit des cours d'arabe, consacrant six heures par semaine à la chimie et trois heures à l'apprentissage de la langue.
L'exploration des déserts devient l'une de ses activités favorites. En 1938, lors d'une expédition, elle rencontre un charmeur de serpents et, fascinée, lui demande de lui enseigner son art. Après l'avoir initiée, il place un cobra autour de ses épaules, un acte symbolique illustrant sa soif de connaître davantage le monde qui l'entoure et de vivre de nouvelles expériences.
Pourtant, malgré cette vie d’aventures, elle sent que quelque chose manque. Durant cette période, sa pratique de la photographie ralentit considérablement. Sa routine, à la fois intellectuelle et mondaine, ne suffit pas à combler son désir de liberté créative. Elle ressent un certain ennui face à une vie qui, bien que riche en découvertes, ne nourrit pas sa passion artistique. Son besoin de créer devient de plus en plus pressant. Paris lui manque.
Un coup de foudre immédiat
En 1937, Lee Miller décide de partir pour la France, en quête d’un nouvel élan créatif. Lors d’une soirée surréaliste organisée par les sœurs Rochas, figures emblématiques du monde artistique parisien, elle attire tous les regards dans une robe longue bleu marine, contrastant avec les costumes extravagants des invités. C’est là , au milieu de cette effervescence, qu’elle fait la connaissance de Roland Penrose, un artiste et écrivain britannique à l’allure singulière, les mains et les pieds teintés de bleu. Le coup de foudre est immédiat pour les deux.
Penrose, avec son esprit avant-gardiste, offre à Miller un lien profond avec l'univers créatif dont elle avait tant besoin. Malgré son mariage avec Eloui Bey, Miller réalise que la vie en Égypte ne la satisfait pas artistiquement. Soutenue par Aziz, qui montre une grande bienveillance et lui apporte même un soutien financier, elle choisit finalement de quitter Le Caire pour s'installer à Londres avec Penrose, amorçant un nouveau chapitre dans sa vie et sa carrière.
La guerre Ă©clate !
C’est à ce moment que la Seconde Guerre mondiale éclate. Miller se réinvente. En 1942, elle convainc Vogue de l'accréditer en tant que correspondante de guerre. Malgré la réticence initiale du magazine, elle persiste et finit par obtenir sa chance.
Devenue photojournaliste, elle couvre le Blitz à Londres, rejoint les troupes alliées après le débarquement en Normandie, et accompagne celles-ci jusqu'à Saint-Malo. Elle documente également la libération des camps de concentration. Ses images capturent à la fois les horreurs de la guerre et la résilience de l'esprit humain. Plus qu’un simple reportage, son travail révèle l’humanité derrière les événements, en portant une attention particulière aux personnes et aux émotions qu'elle immortalise dans ses clichés.
L’une de ses photos les plus emblématiques est celle prise par David E. Scherman, correspondant de Life, où l'on voit Miller en train de prendre un bain dans la baignoire personnelle d’Hitler dans son appartement privé à Munich. Ce cliché, à la fois provocant et symbolique, incarne l'absurdité de la guerre et la manière dont Miller s'est toujours positionnée à contre-courant des conventions, même au cœur des situations les plus extrêmes.
L’ombre du traumatisme
La quête de liberté de Miller n’a pas été sans obstacles. Elle a fait face aux contraintes sociales, aux traumatismes personnels, et à la lutte constante pour équilibrer ses ambitions avec sa vie privée. Après la guerre, les horreurs qu'elle a vues la hantent. Elle souffre en silence, sans jamais parler de ce qu'elle a vécu à son entourage. Peu à peu, comme plusieurs personnes qui ont vécu la guerre, Lee souffre de troubles de stress post-traumatique et sombre dans une profonde dépression.
Pour échapper à ses cauchemars et à la douleur, Miller se réfugie dans l'alcool. C’est cette période difficile qui marque le début de son repli. Elle semble s’effacer peu à peu, s’éloignant du monde de la photographie. L’alcool devient un moyen d'anesthésier ses souvenirs traumatisants, et contribue probablement à sa perte d’intérêt pour sa carrière.
En 1947, Miller épouse l’homme qu’elle aime depuis dix ans, Roland Penrose. Ce dernier joue un rôle de plus important dans la promotion de l'art moderne en Angleterre. Deux ans plus tard, le coupe achète une ferme à Chiddingly, dans le Sussex. Farley Farm House devient un lieu de rencontre pour de nombreux artistes de l’avant-garde, dont Pablo Picasso et Max Ernst.
Malgré la créativité et l’effervescence qui règnent à la ferme, Miller reste légèrement en retrait. Elle se consacre à sa nouvelle passion, la cuisine, et s’efforce de créer des plats savoureux pour ses amis. Sa détermination est telle qu'elle collectionne des recettes, prend des cours de cuisine, et consulte même des chefs pour affiner ses techniques. Toujours curieuse, elle expérimente avec différents ingrédients et styles, transformant la cuisine de Farley Farm House en un véritable laboratoire culinaire​.
Penrose, de son côté, poursuit avec succès sa carrière. Il cofonde l’Institute of Contemporary Arts (ICA) à Londres et écrit plusieurs biographies d'artistes, dont Picasso: His Life and Work (1958), Miró (1970), Man Ray (1975) et Antoni Tapiès (1978). En tant que compagnon et soutien, il contribue à faire connaître le travail de Miller. Celle-ci, bien que souvent dans l’ombre et absorbée par ses propres luttes intérieures, le soutient à sa manière et participe parfois en réalisant quelques photos.
Ce n'est que bien des années plus tard, après son décès, lorsque leur fils Antony Penrose et son épouse découvrent les 60 000 négatifs et carnets de notes de sa mère cachés dans le grenier de la ferme familiale à Farley, que la véritable ampleur du talent de Lee Miller refait surface. Antony, qui avait surtout connu sa mère comme une personne luttant contre l'alcoolisme, est stupéfait par l'héritage qu'elle a laissé. Cette découverte change profondément son point de vue, révélant le courage et la profondeur du travail de Miller bien au-delà de ce qu’il avait imaginé.
Suite à cette révélation, Antony Penrose fonde les Lee Miller Archives pour préserver et promouvoir l’héritage de sa mère. La ferme de Farley, dans le Sussex, est aujourd'hui ouverte aux visiteurs, offrant un aperçu de la vie et de l'œuvre de Miller. On peut y voir ses photographies, ses carnets, et une impressionnante collection d’œuvres d'art de l’avant-garde, accumulée grâce aux liens étroits que Miller et Penrose entretenaient avec des artistes tels que Pablo Picasso et Max Ernst. Farley Farm devient ainsi non seulement un lieu de mémoire, mais aussi un espace qui témoigne de l’impact indélébile de Lee Miller dans le monde de l’art.
La liberté face à l'adversité
La vie de Miller a été un exercice d'équilibre entre la poursuite de ses passions et les limitations sociétales imposées aux femmes. Son indépendance fait écho à la conception de la liberté de Snyder : une lutte collective et intergénérationnelle. À travers ses voyages, son art et ses reportages de guerre, Miller a incarné les cinq formes de liberté décrites par Snyder.
Elle a affirmé sa souveraineté en faisant des choix souvent à contre-courant des attentes sociales, embrassé l’imprévisibilité en s'adaptant à divers rôles, conservé sa mobilité grâce à sa vie itinérante, et a été témoin de la réalité factuelle de la guerre et de la condition humaine. Son travail a également cultivé la solidarité en révélant l’humanité partagée dans ses photographies et dans la générosité qu’elle manifestait envers ses amis.
Pourtant, la vie de Miller nous rappelle aussi le prix de cette quête. Ses combats contre la dépression et l’alcoolisme après la guerre reflètent le coût qu'une lutte incessante pour la liberté peut imposer dans des conditions de terreur comme celles qu’une guerre impose.
La vision de la liberté positive et inclusive de Timothy Snyder nous pousse à reconnaître une vérité incontournable : il ne peut y avoir de véritable démocratie sans l’émancipation complète des femmes. Comment peut-on prétendre à une société libre si la moitié de sa population voit ses droits bafoués ou limités comme c’est le cas en Afghanistan ? La lutte pour la liberté des femmes est indissociable de celle pour la préservation de la démocratie. Dans un monde où les régimes autoritaires ciblent souvent en premier lieu les droits des femmes, le message de Snyder résonne avec une urgence particulière.
La vie de Lee Miller n'est pas seulement l'histoire de l'émancipation d'une femme ; elle s'inscrit dans le récit plus vaste de la lutte continue des femmes pour la liberté.
Défendre la liberté des femmes, c'est défendre la démocratie elle-même. C'est un combat sans frontières, qui doit être mené dans chaque foyer, chaque urne, chaque parlement et chaque rue.
La liberté, comme le rappelle Snyder, n'est pas monolithique. Elle se compose de la souveraineté, de l'imprévisibilité, de la mobilité, de la factualité et de la solidarité. Dans les affaires privées et publiques, nous devons sans cesse nous interroger sur le respect de ces aspects. C'est une tâche exigeante, mais ce n'est qu'à ce prix que les individus et les sociétés s'émanciperont et se développeront. C’est la seule chance pour les prochaines générations de pouvoir vivre décemment.
À l’image de Lee Miller, la quête de la liberté est à la fois personnelle et universelle, un voyage qui exige courage, résilience et, par-dessus tout, solidarité. Lee Miller a toujours suivi son cœur, guidée par une curiosité insatiable, un désir d’apprendre et une passion qui ont façonné sa vie et son art.
Alors que le biopic Lee Miller, réalisé par Ellen Kuras, fait revivre son histoire pendant la guerre sur nos écrans, il nous invite à réfléchir aux multiples facettes de la liberté et de sa valeur inestimable pour le respect de tout être humain.
Envie de tenter l’expérience ?
DÉCOUVREZ L’EXERCICE No. 205
Ma quête de liberté
Références
(1) Everything You Need to Know About Lee Miller—in Vogue and Beyond
(2) Anthony Penrose, The Lifes of Lee Miller
(3) Ian Chance and Anthony Penrose, Roland Penrose's Surrealist Camera
(4) Timothy Snyder, On freedom
(5) How Celebrated Cinematographer Ellen Kuras Finally Got a Chance to Direct a Politically Charged Drama With Kate Winslet-Starrer ’Lee’
Explorez la vie et la quête de liberté de Lee Miller, photographe et correspondante de guerre. À travers son parcours, découvrez les multiples facettes de la liberté, les obstacles surmontés par les femmes, et comment son histoire inspire notre propre réflexion sur l'émancipation. Un article du blog des Cahiers de l'Imaginaire qui inclut un exercice introspectif pour approfondir la notion de liberté dans nos vies.