🟨 Construire une montagne avec l’architecte Bjarke Ingels ?
Imaginez… vous obtenez un prix pour votre premier projet en architecture. Cela lance votre carrière, n’est-ce pas ?
Bajarke Ingels est follement ambitieux. Son obsession : construire !
Bjarke Ingels est un homme occupé. Architecte danois de renom, il ne correspond pas au profil classique de l’architecte qui a réussi.
Les concepts astucieux de l’architecte
Le premier bâtiment qu’il a conçu lui a valu un prix. Il s’agit du Maritime Youth House à Copenhague. Une bonne partie du budget initial devait être consacrée à l’extraction et à la décontamination des sols. Plutôt que d’excaver, Ingels préféra plutôt recouvrir la totalité du site d’une plate-forme en bois. La plate-forme, surélevée, ondule selon les exigences du programme architectural. La toiture, sur laquelle on peut déambuler, permet toutes sortes d’activités.
Recouvrir plutôt qu’excaver
L’architecte recherche constamment des solutions directes et pratiques, si possible peu coûteuses, ce qui n’est pas sans plaire aux promoteurs immobiliers avec qui il travaille.
2. Pratique et esthétique ne sont pas incompatibles
Toutefois, cela ne l’empêche pas d’opter pour des partis pris esthétiques qui font en sorte que ses bâtiments sont facilement repérables. C’est le cas, par exemple, de l’archétype de la montagne. Cette douce obsession lui vient peut-être de la planéité du paysage urbain de sa ville natale, Copenhague, contre laquelle ses réalisations cherchent à prendre du relief, à s’élever.
3. Donner du relief à ce qui est plat
Des façades fortement inclinées sur lesquelles sont aménagées des jardins terrasses, jusqu’à la piste de ski construite au sommet de la centrale thermique de Copenhague.
4. Une forte ambition
On retrouve un certain goût du gigantisme et de l’éclat dans l’intitulé même de la firme de Bjarke Ingels : Bjarke Ingels Group ou BIG.
4. Jongler avec les volumes
Ingels aime jongler avec les volumes. Et il a une prédilection pour les assemblages qui ont de l’impact, et les bâtiments qui incarnent une ligne narrative forte et spectaculaire. En cela, il se trouve en parfaite conformité avec son premier rêve de jeunesse : créer des bandes dessinées.
Son manifeste :
Yes is More
C’est sans doute avec ce rêve en tête qu’il a rédigé son manifeste : Yes is More, truffé d’éléments graphiques rappelant le contenu et la mise en page d’une bande dessiné, et dans lequel, il h’hésite pas à se mettre en scène de manière ostentatoire.
Un style qui saisit l’essentiel
Le «style» Ingels ne fait pas l’unanimité parmi les architectes. Son succès suscite des jalousies. Sa capacité à saisir l’essentiel d’un style architectural reconnu, pour l’incorporer dans un nouveau projet, agace.
Ses projets sont reconnaissables
Mais il faut bien reconnaître que les bâtiments de Bjarke Ingels plaisent. Ils sont reconnaissables. Ils sont immédiatement «compréhensibles» et il sont dans l’air du temps. Ils suscitent l’adhésion. En 2001, à l’occasion du lancement d’un de ses premiers premiers projets immobiliers à Copenhague, la quasi totalité des appartements se sont vendus dès le premier jour.
Être sur tous les fronts
Ingels ne rate aucune occasion. Il est sur tous les fronts et enfilent les commandes à un rythme effréné. Certains lui reprochent une tendance à se répéter, mais il faut bien reconnaître que souvent les artistes ne cesse de décliner sans cesse un même thème, ou idée centrale, toute leur vie. Certains condamnent ses accointances politiques. Tout dernièrement, Ingels a rencontré Jair Bolsonaro pour discuter le développement d’un plan directeur pour revitaliser l’industrie touristique au nord-est du Brésil, ce qui lui a aussitôt valu d’être couvert d'opprobre de la part de ses pairs.
À vous maintenant !
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Dans sa jeunesse, Ingels était fasciné par les bandes dessinées, il en dessinait, convaincu que cela deviendrait son métier. Ses parents l’ont tout de même encouragé d’étudier l’architecture : un plan b au cas où la bande dessinée ne le ferait pas vivre !
Adolescent, Elon Musk a créé un jeu… une passion peut mener à autre chose.
J’aime répéter à mes étudiants que leurs principales limites sont, avant tout, leurs croyances. On peut être en désaccord avec Ingels, mais si on regarde son œuvre, on constate qu’il a prouvé que de petits budgets peuvent parfois être un atout pour créer des bâtiments originaux. Aujourd’hui Ingels est devenu BIG, mais ses succès de départ, il les doit à son ingéniosité d’associer esthétisme, environnement, petits budgets et formes. Observez ses bâtiments, ils ont souvent une forme triangulaire ou des paliers qui mènent vers un sommet. Dans tous ses projets, du plus petit au plus grand, on peut remarquer ce fil conducteur.
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