<strong> 🟨 Comment l’art abstrait a mené Christophe Niemann au sommet ?</strong>
Chercher des idées en fixant une feuille blanche dans son atelier toute la journée ou en se baladant .
Bien sûr, cela aide d’avoir de bons maîtres. Heinz Edelman a tout de même été le directeur artistique du film des Beatles, Yello submarin. Niemann déménagea à New York en 1997, une ville qui l’a beaucoup influencé, et retourna s’installer en Allemagne, à Berlin, en 2008.
Les réalisations de Nieumann illustrent les pages couvertures de nombreux magazines américains : The New Yorker, Atlantic Monthly, The New York Times Magazine et American Illustration. Neumann s’est vu décerné plusieurs prix de l’Art Directors Club and American Illustration.
Dans le documentaire de Netflix, Abstract - The art of design, Neumann soulève un problème intéressant pour tout artiste oeuvrant dans le domaine des arts visuels. Comment puis-je transmettre le plus efficacement possible une idée ?
Comment manœuvrer sur le territoire de l’abstraction ?
Évidemment, d’entrée de jeu, une toute première contrainte s’impose. Il s’agit, pour l’artiste, de s’exprimer d’abord et avant tout en image.
Exprimer tout en image
Ce territoire, celui de l’abstraction, se situe sur une zone médiane, le long d’un axe, entre à une extrémité une représentation totalement réaliste de la réalité, et à l’autre extrême, une représentation plus abstraite et difficilement déchiffrable.
En apparence, mais les apparences sont souvent trompeuses, l’art de l’abstraction, telle que pratiqué par des artistes comme Niemann peut paraître simple. En réalité, il n’en est rien.
2. Une discipline stricte
Niemann doit se soumettre à une discipline de travail stricte et exigeante. Il s’agit d’un travail en solo. Nieumann, ses crayons, ses carnets, sa table de travail, sa tablette graphique, et sa machine à café.
L’artiste-designer avoue lui-même que lorsqu’il se met à la tâche, il espère, naïvement, parvenir du premier coup à l’éclair de génie. Mais évidemment cela ne se produit jamais. Il doit entretenir une sorte de foi aveugle jusqu'à ce qu’un dessin finisse par incarner le concept qu’il tente d’exprimer.
3. La conviction que le dessin émergera.
Au départ, tout se passe entre un crayon et une feuille de papier. Neumann doit parfois produire une quantité invraisemblable d’esquisses avant que le dessin tant recherché finisse par prendre forme sur la feuille.
Pour éliminer tout ce qui n’est pas essentiel, il faut explorer toutes les variations possibles, en tournant et en retournant une idée sous toutes ses formes graphiques.
4. L’exploration de toutes les variations
Niemann n’hésite pas à s’inspirer des objets du quotidien. Il utilise, par exemple, le jeu Lego. Pour lui, les pièces d’un jeu Lego sont des pixels en trois dimensions. Les limites, les restrictions intrinsèques du jeu Lego le force à épurer, à simplifier.
5. L’inspiration, c’est pour les amateurs.
« L’inspiration, c’est pour les amateurs. Les professionnels, eux, s’installent tous les matins et travaillent » ne cesse de répéter Neumann.
6. Rester patient.
Ainsi, il faut savoir jouer de patience et persévérer, coûte que coûte, quelques soient les difficultés. Et ce, malgré les échéances qui sont souvent très serrées. Il faut continuer à dessiner jusqu’à ce que la solution pointe le bout de son nez.
7. Ne pas refaire ce qui est facile pour soi.
Une autre règle qu’il convient de garder à l’esprit : éviter de s’installer dans la facilité qui consiste à reproduire ce que l’on sait très bien faire. Neumann se réfère alors à la loi qui pourrait s’énoncer ainsi :
Plus la qualité du travail est grande, plus le degré de nervosité et d’inconfort est élevé. Inversement, la qualité du travail diminue au fur et à mesure qu’une certaine paix intérieure, qu’une tranquillité s’installe.
Le mode opératoire de Niemann intègre différentes techniques, dont celle du collage dont il raffole. Il se concentre. Il fixe un objet pendant un long moment. Et celui-ci, finalement, prend vie sous ses yeux de manière inopinée. C’est ainsi qu’il juxtapose des objets de la vie quotidienne avec des dessins qui sur la feuille de papier leurs donnent une extension additionnelle, une signification nouvelle et inusitée.
Le langage de Niemann, ce ne sont pas les mots, ni les notes de musique, mais les images. Il nous propose de redécouvrir le monde qui nous entoure sous un regard nouveau.
Évidemment, d’entrée de jeu, une toute première contrainte s’impose. Il s’agit, pour l’artiste, de s’exprimer, d’abord et avant tout, en image.
Il nous propose de redécouvrir le monde qui nous entoure sous un regard nouveau.
Et moi, je vous lance un petit défi pour l’exercice de cette semaine.
Envie de tenter l’expérience ?
Découvrez l’exercice No. 122