🔲 Pourquoi les moutons m’inspirent ?

Comment est-ce possible ? En quoi s’inspirer des moutons peut-il nous aider à créer (de surcroît avec la technologie) ?

🔲 Pourquoi les moutons m’inspirent ? par Sylvie Gendreau, fondatrice du laboratoire créatif, Les cahiers de l’imaginaire

🔲 Pourquoi les moutons m’inspirent ? par Sylvie Gendreau, fondatrice du laboratoire créatif, Les cahiers de l’imaginaire

Vous allez oĂą ?

J’ai eu une révélation lorsque j’ai découvert le travail du photographe, Lior Patel. Je vous ai souvent parlé de l’influence que les autres ont sur nous. Il est étonnant que nous finissions par ressembler aux personnes que nous fréquentons. L’effet groupe aussi est assez remarquable. Certaines personnes se comportent de manière différente lorsqu’elles sont dans un groupe. On observe cela lorsque des manifestations dégénèrent, mais également dans des stades pendant un concert de musique. Aujourd’hui, je vous propose que nous tirions une leçon des moutons. Ne riez pas. Vous verrez, c’est poétique.

Le photographe Lior Patel a passé les derniers sept mois à observer du haut du ciel les déplacements de troupeaux de moutons. Les moutons ne se déplacent pas n’importe comment. À l’aide d’un drone, il a constaté que leurs mouvements collectifs sont gracieux et parfaitement synchronisés. Les moutons semblent se conformer à des directives communes. Les troupeaux contournent les obstacles, reprennent leur place. Ils exécutent de délicates volutes le long des sentiers. La forme des troupeaux évolue sans cesse, obéissant à un instinct collectif qui leur dicte quelle direction emprunter, quelles configurations géométriques épouser.

Chaque année, Keith Markov déplace son troupeau composé de 1000 à 1750 bêtes de la vallée vers une banlieue de Ramot Manashe en Israel, avec l’aide de quatre bergers et de chiens colley qui encerclent les moutons et s’assurent que les retardataires rejoignent les rangs.

La prise de vue est réalisée à partir d’une caméra fixe installée sur un drone. L’enregistrement vidéo à intervalles réguliers (timelapse) met en évidence l’élasticité des troupeaux en déplacement.

Tous les êtres vivants, y compris les humains, obéissent à des règles non écrites lorsqu’ils se déplacent en groupes.

Le logiciel « Flocking », développé par Daniel Shiffman à l’aide du langage de programmation Processing, simule le vol d’oiseaux. Dans le code du programme, chaque fonction provoque une modification du vol des oiseaux selon trois types de règles :

  1. 🚩 Règles d’évitement

  2. 🚩 Règles d’alignement

  3. 🚩 Règles de cohérence

Ces règles, qui varient selon différents paramètres spécifiques, sont appliquées sur des vecteurs. Le vecteur est une entité mathématique qui a à la fois une amplitude et une direction. Dans le contexte du langage de programmation Processing, il s’agit de PVector qui est utilisé pour décrire une position, une vitesse ou une accélération.

Or, ces règles peuvent être un excellent code de conduite pour tout projet, et plus encore pour nos projets de création. C’est l’exercice que je vous propose pour accompagner ce billet.

Envie de tenter l’expérience ?

Découvrez l’exercice No. 180

Constellations


Références :

Lum, Patrick and Clark, Lucy. What is cryptoart, how much does it cost and can you hang it on your wall ? The Guardian, Mar 2021.

The Guardian view on cryptoart : caution is necessary. The Guardian, May 2021.

Précédent
Précédent

Le clan des fidèles insoumis 🟨 le thriller de Laurène Pinaud

Suivant
Suivant

🟡 Changer les règles avec Loki