🔸 Comment rester créatif ?
Vous voudriez poursuivre sur votre lancée, mais vous manquez de souffle.
Pour vous, et de manière inattendue, il se peut que la période de confinement ait été une occasion de vous révéler à vous-mêmes. Vous pourriez en avoir profité pour songer aux projets que vous aviez envisagé d’entreprendre, mais que vous reportiez sans cesse.
Révisé 7 juillet 2020
Vous vous y êtes mis, mais hélas (!?!) le confinement tirant à sa fin, la vie a repris son cours normal, et les pages de votre agenda se sont noircies au même rythme.
Je sais que plusieurs parmi vous aimeraient écrire. Peut-être s’agit-il d’un essai, d’un roman, un projet au long cours que vous avez peut-être amorcé pendant le confinement, mais que vous risquez maintenant de reléguer aux oubliettes.
Vous voudriez poursuivre sur votre lancée, mais vous manquez de souffle ou de confiance en vous.
D’autres sont parvenus à surmonter ces obstacles en adoptant des habitudes qui peuvent paraître simples à première vue, mais qui finissent par porter fruits.
Prenez, par exemple, Richard Osman, qui est parvenu à écrire son premier livre, en dépit du doute qui ne cessait de le ronger lorsqu’il se plongeait dans la lecture d’un de ses écrivains préférés.
Une idée de roman lui trotte dans la tête et ne le lâche plus, où qu’il se trouve, au réveil, dans un bus, en plein milieu d’une réunion. Agacé par tant de persistance, il décide de conclure un pacte avec lui-même : faire taire pendant un mois la petite voix intérieure qui le fait douter de son projet. Juste un mois. Durant cette période, à chaque jour, il se fixe pour objectif d’écrire un texte de 1000 mots. Pas de retour sur le texte écrit la veille. L’important est de coucher sur papier ce qui lui vient en tête.
Après avoir cumulé 20,000 mots, Richard Osman réalise, étonné et satisfait, qu’il est trop tard pour rebrousser chemin. Le projet a pris forme. Il a trouvé l’élan nécessaire pour poursuivre. Pendant ce mois, il n’avait parlé de son projet à personne, n’avait fait lire son texte à qui que ce soit. Il entreprend ensuite le travail de révision et de corrections. 18 mois plus tard, il accouche d’un texte de 90,000 mots, un roman à part entière qui, malgré ses imperfections, constitue, de son aveu même, une réussite majeure dont il n’est pas peu fier. Un processus long, ardu, parfois pénible, mais qu’il n’aurait pas pu réaliser sans le momentum que lui a procuré la discipline qu’il s’est imposé durant le premier mois.
Marian Keyes, écrivaine qui a déjà publié de nombreux ouvrages, insiste sur une évidence qui peut sembler banale : les livres ne s’écrivent pas d’eux-mêmes. En cela, elle confirme que la discipline que s’est imposée Richard Osman pour démarrer son projet d’écriture. Le point sur lequel insiste Marian Keyes reflète la nature même de toute création artistique : une Ĺ“uvre prend forme au fur et à mesure qu’on s’y consacre. Marian Keyes insiste sur le fait qu’il n’est pas nécessaire de débuter par le premier chapitre. Il n’est pas essentiel non plus d’avoir une structure claire au départ. Démarrez avec ce que vous avez ! Il est préférable de démarrer avec quelque chose, qu’avec rien du tout.
Edward de Bono, dans son livre Lateral Thinking *, abonde en ce sens. Il recommande d’établir un quota. Dans son livre, il s’agit d’établir une routine afin de trouver un nombre fixe (quota) de façons différentes d’envisager une situation. L’avantage du quota consiste à ne pas s’arrêter en cours de route, jusqu’à ce que le quota soit atteint. Le fait de s’interrompre en cours de route, en optant pour une solution qui nous paraît à première vue satisfaisante, nous empêche de considérer « toutes » les options possibles, en particulier celles qui sortent des sentiers battus et qui pourraient éventuellement s’avérer très productives.
Un merveilleux chemin pour trouver l’œuvre à créer est celui que l’on fait dans l’atelier Attitudes pour prendre de l’Altitude.
Envie de tenter l’expérience ?
Découvrez l’exercice 17
Une seule nouvelle habitude