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La créativité exige de se libérer l’esprit.
Mais qu’est-ce qui encombre notre esprit au juste ?
Parfois, il faut peu de choses. Accumuler des objets ou laisser le désordre s’installer peut encombrer l’esprit et nuire à notre créativité.
Quelles sont vos habitudes ?
Parfois, il faut peu de choses. Accumuler des objets ou laisser le désordre s’installer peut encombrer l’esprit et nuire à notre créativité.
Nous avons tous tendance à accumuler des objets inutiles. Chez certains, toutefois, cette habitude est poussée à l’extrême. Ils accumulent de manière compulsive.
Cette manie a une influence négative sur plusieurs aspects de notre vie :
Elle entrave notre productivité et créativité.
Elle a un impact négatif sur notre hygiène personnelle.
Elle peut avoir une incidence négative sur notre santé et bien-être en général.
De quels symptômes l’accumulateur compulsif souffre-t-il ?
Extrême difficulté à se débarrasser du superflu.
Grande accumulation d’articles qui encombrent inutilement l’espace de vie.
Forte tendance à acquérir des articles additionnels.
Il arrive que le syndrome de l’accumulateur compulsif soit accompagné de troubles psychologiques graves : dépression, trouble obsessionnel compulsif et anxiété
Ce trouble peut se manifester tôt dans la vie d’un individu, dès l’âge de 11 ans, d’où l’importance de la prévention. Le trouble s’amplifie passé l’âge de 55 ans. Les résultats d’une étude menée en Angleterre et en Allemagne montrent que 1.5 à 5.8 % de la population souffrent de ce syndrome.
Une étude japonaise * met en évidence le fait que les jeunes adultes qui ont de la difficulté à désencombrer et à organiser leur espace de vie ont une piètre estime d’eux-mêmes.
Ranger est une habitude que l’on acquiert au fil du temps. Une fois l’habitude acquise, et les règles bien maîtrisées, remettre en ordre s’effectue rapidement et efficacement. Et comme toute habitude, ranger se pratique quotidiennement.
Comment réussir à se débarrasser du superflu ?
Se débarrasser du superflu est plus compliqué qu’on ne le pense. Il nous arrive de faire de la résistance émotive, invoquant des raisons qui ne tiennent pas.
Quelle réaction émotionnelle (sentiment de joie) un article suscite-t-il au moment de s’en débarrasser ? Comme le dit l’experte en rangement, Marie Kondo : « la véritable question à se poser est que veut-on conserver ? »
Il y a trois paramètres à l’origine de notre attachement à un objet donné : sa valeur fonctionnelle, sa valeur informationnelle et sa valeur émotionnelle.
Dans son ouvrage Stumbling on Happiness, le psychologue Daniel Gilbert relate des expériences fascinantes où des chercheurs ont demandé à des participants de choisir parmi huit affiches représentant des œuvres de Monet celle qu’ils préféraient. Ils offraient une affiche à chaque participant.
Même si l’affiche que le participant recevait n’était pas sa préférée, une fois qu’il la possédait, lorsque les chercheurs lui demandaient à nouveau (15 minutes ou 15 jours plus tard), quelle était sa reproduction préférée, sa réponse avait changé. Désormais, sa préférée était celle qu’il possédait. Ils ont refait la même expérience auprès d’amnésiques qui ne se souvenaient ni de la conversation avec les chercheurs ni d’avoir reçu une affiche. Le résultat a été exactement le même, ils ont dit préférer la reproduction qu’ils avaient reçue et non celle qu’ils avaient choisie au départ.
Daniel Gilbert explique que dès que nous possédons une chose, nous lui accordons plus de valeur. ll va même plus loin, il explique qu’une personne qui a plusieurs choix est moins heureuse qu’une personne qui en a moins ou même qu’une personne qui n’a aucun choix. Cela est difficile à admettre, car nous avons l’impression que d’avoir plus de liberté est préférable. Voilà qui devrait intéresser les parents qui ont du mal à dire non à leurs enfants.
Marie Kondo conseille de débuter un grand rangement en se débarrassant d’objets dont la valeur est moindre.
Il en est de même que notre garde-robe comme de notre cerveau : nettoyer et ordonner sa garde-robe (ou son bureau, son atelier, etc.) a des répercussions positives sur notre bien-être mental.
Mais ces répercussions positives sont indirectes et de courte durée si on néglige le fait que ce processus de nettoyage et de classement doit aussi se faire dans notre armoire à pensées, là où nous rangeons nos connaissances.
Se débarrasser de l’inutile avant de songer à ranger quoi que ce soit. Louer un box ou aménager un espace de rangement au sous-sol ne sont pas des solutions viables.
Le véritable problème consiste à évaluer, article par article, ce dont nous avons véritablement besoin, et ce dont nous devons nous débarrasser.
Ranger en fonction du type d’articles et non du lieu.
Procéder par catégorie : les vêtements, ensuite les articles de bureau, de cuisine permet d’avoir une vue d’ensemble de tout ce que nous possédons et d’éliminer ainsi plus facilement le superflu.
Il existe deux types de rangement :
Le rangement quotidien qui consiste essentiellement à remettre un article à sa place.
Et le rangement initial qui procède selon deux phases : le rapatriement et survol, par catégorie, de tous les articles appartenant à cette catégorie et l’élimination du superflu.
Avoir plus d’espaces de rangement n’est pas la solution ! Chaque fois que nous décidons de garder un objet ou un vêtement, cela signifie que nous faisons un pacte avec cet objet. Nous devrons le nettoyer, le ranger, le gérer. En d’autres mots, chaque objet que nous possédons peut se transformer en un gain de temps ou en une perte de temps.
L’ écueil qui nous guette est de se dire que cela peut toujours attendre et reporter au lendemain l’aventure désencombrement / rangement
Envie de tenter l’expérience ?
DÉCOUVREZ L’EXERCICE No. 137
Ranger
Référence
* Une étude japonaise
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