David Altmejd 🟹 sculpteur

L'expĂ©rience s'accorde au travail et Ă  la personnalitĂ© du sculpteur. 

On ne peut dire que bravo aux commissaires François Michaud et Robert Vifian pour la premiÚre rétrospective en France de DAVID ALTMEJD à l'ARC au Musée d'art moderne de la ville de Paris.

Révisé 5 juillet 2020

The Swarm, 2011, Photograph by Farzad Owrang, Image courtesy of The Brant Foundation Art Study Center

The Swarm, 2011, Photograph by Farzad Owrang, Image courtesy of The Brant Foundation Art Study Center

L'expĂ©rience est libre, intelligente et vivante. L'artiste fait vivre un grand moment aux spectateurs de l'exposition oĂč se mĂȘlent surprises intenses et rĂ©flexions. MĂȘme ceux qui ne comprennent pas, ceux qui ont du mal Ă  adhĂ©rer au dĂ©part, finissent par se laisser ensorceler par ce flux continu de vie et de rĂȘves — si proche de ce que nous sommes — un dĂ©dale oĂč s'enchevĂȘtrent avec prĂ©cision mille et un dĂ©tails ciselĂ©s avec finesse par l'artiste philosophe. Les commentaires et les Ă©tonnements fusent. Ce qui rend l’expĂ©rience collective du spectateur encore plus stimulante.

On n’aurait pu imaginer meilleure mĂ©diation qu’une promenade dans l'espace en Ă©coutant les commentaires de l’artiste qui raconte son processus de crĂ©ation, ses intentions, ses questions, ses doutes et donne Ă  voir ce qui nous aurait forcĂ©ment Ă©chappĂ© tant certaines de ses Ɠuvres fourmillent d’élĂ©ments et de symboles subtils.

L’application, trĂšs bien conçue, nourrit l’imaginaire le temps de cette traversĂ©e dans les paysages oniriques et en mouvance d’un artiste majeur de ce siĂšcle mĂȘme s'il est Ă  peine ĂągĂ© de 40 ans. L'application permet aussi de revisiter l'exposition tant et aussi souvent que nous le souhaitons pour approfondir les rĂ©flexions que nous propose David Altmedj.

Le parcours rĂ©sonne d’autant plus qu’il se rapproche des rĂ©flexions sur la crĂ©ation collective et sur l’évolution de notre espĂšce : l’animal que nous sommes — pas si diffĂ©rent des autres — Ă  cette pĂ©riode charniĂšre oĂč nous basculons, Ă  notre corps dĂ©fendant, dans un autre monde nourri par la multitude et par une connectivitĂ© de plus en plus intense aux autres et aux choses qui ajoute encore plus de complexitĂ© Ă  ce monde dĂ©jĂ  si mystĂ©rieux.

Comme l’écrivent Eric Schmidt et Jared Cohen dans leur ouvrage, The New Digital Age Reshaping the Future of People, Nations and Business
 Internet fait partie des choses que nous avons crĂ©Ă©e et que nous ne comprenons pas entiĂšrement. Ce qui a commencĂ© par un besoin en information Ă©lectronique s’est transformĂ© en un dĂ©versoir infini multi-face omniprĂ©sent d’expressions et d’énergies humaines. Un vortex Ă  la fois intangible et en constante mutation, se dĂ©veloppant toujours davantage, se complexifiant Ă  chaque seconde qui passe. C’est Ă  la fois une incroyable source positive, et le risque potentiel d'un terrible dĂ©mon dont nous commençons Ă  peine Ă  mesurer l’impact sur notre civilisation. Internet est jusqu’à maintenant l’expĂ©rience  la plus grandiose de l’histoire qui intĂšgre l’anarchie. Nous ne savons pas tout ce qui se passe sur Internet, et tout ce qui s’y passera.*

Les Ɠuvres de David Altmedj plongent le spectateur dans une rĂ©flexion similaire. Nous ne comprendrons jamais tout de l’univers, de la nature, de la vie physique, de la vie psychique. Des choses nous Ă©chapperont toujours et resteront Ă  jamais invisibles Ă  nos yeux, tout comme dans les Ɠuvres complexes du sculpteur. Une exposition rĂ©ussie est un merveilleux chemin vers la connaissance. Avec FLUX, la table est mise et regorge de victuailles pour les yeux et pour l'esprit.

  1. L'INTENTION

Pour la premiĂšre Ɠuvre, l'artiste voulait commencer avec « un bang » avec la sculpture de la tĂȘte de sa sƓur, Sarah Altmejd, la personne qu'il aime le plus au monde.

Il raconte ses dĂ©buts, dans un tout petit appartement qu'il partageait et oĂč il n'avait pas d'espace d'atelier. Il faisait de la sculpture dans sa chambre, sur le plancher, parce qu'il n'avait aucune table Ă  sa disposition. Il n'avait rien, mais cela ne l'empĂȘchait pas d'avoir de grandes ambitions en tant que sculpteur.

Je me suis dit : Je pourrais faire quelque chose comme un autoportrait... Mais ce serait vraiment intĂ©ressant si je faisais un autoportrait qui soit comme une combinaison de mon pĂšre et de ma mĂšre. Or, ma sƓur est aussi une combinaison de mon pĂšre et de ma mĂšre. David Altmedj

David, tu as juste ta chambre et tu dois faire un petit objet. Qu'est-ce que tu vas faire pour faire l'objet le plus intense de l'univers? David Altmedj

Le sculpteur a donc dĂ©cidĂ© de faire un portrait de sa sƓur qui serait un autoportrait avec un trou noir au lieu du visage. Il a travaillĂ© longtemps pour reproduire le contour du visage, la chevelure, le cou, l'angle du cou... Puis, il a commencĂ© Ă  creuser Ă  l'intĂ©rieur du visage un trou noir qui donne une impression d'infini au point oĂč il s’y perdait lui-mĂȘme.

2. LA TRANSFORMATION

The Builders, 2005© David Altmejd, Image courtesy of Andrea Rosen Gallery, New York

The Builders, 2005© David Altmejd, Image courtesy of Andrea Rosen Gallery, New York

La deuxiĂšme Ɠuvre de l'exposition, The Builders, 2005, est annonciatrice des prĂ©occupations majeures de l'artiste. D'une part, il s'agit d'une structure architecturale trĂšs complexe. On y retrouve le loup-garou, le premier gĂ©ant qu'il a crĂ©Ă©. Cette fois, il est en dĂ©composition au point oĂč on ne fait plus la diffĂ©rence entre la structure — en dĂ©composition aussi — et le personnage. L'artiste attire notre attention sur la petite chaĂźne en or, partant de la colonne vertĂ©brale du loup-garou et s'Ă©levant vers le haut et mise en exergue dans une boĂźte de plexigass. Elle symbolise l'Ă©nergie. Cette Ɠuvre ouverte, sans limite, au contour flou contient les matĂ©riaux privilĂ©giĂ©s par le sculpteur : animaux empaillĂ©s, miroir, minĂ©raux, chaines, vĂ©gĂ©taux...

Le spectateur est ensuite invitĂ© Ă  circuler parmi les gĂ©ants, si grands, si habitĂ©s, qui — mĂȘme aprĂšs un examen approfondi — continuent Ă  nous intriguer. Ils reprĂ©sentent des paysages qui gĂ©nĂšrent et secrĂštent des matĂ©riaux diffĂ©rents. Des matĂ©riaux que le sculpteur utilisera ensuite pour ses autres sculptures. Cette fois, il s'agit d'un renversement total et logique comme l'explique l'artiste : « C'est le corps qui contient des architectures. Il est symbolique de la nature. »

The Giant, 2006, david altmedj

The Giant, 2006, david altmedj

Son premier personnage, le loup-garou (Seconde Werewolf, 2000) est nĂ© de son besoin: « ...d'un Ă©lĂ©ment organique trĂšs concentrĂ© qui soit suggestif de la transformation qui possĂšde une grande Ă©nergie. Ă€ cause de sa taille, je ne peux pas m’identifier au gĂ©ant. Quand je travaille sur un gĂ©ant, j’oublie que c’est un corps parce qu’il est trop grand. Donc je suis capable de travailler uniquement de maniĂšre abstraite. Cela me permettait de me perdre Ă  l’intĂ©rieur de ce corps et d’oublier que c’était un corps. »

La promenade au milieu des gĂ©ants et de leurs doubles grĂące aux reflets du miroir sur le mur d'en face donne l'impression au spectateur de plonger au cƓur de la thĂ©orie de l'Ă©volution de Darwin. La nature se transforme sans arrĂȘt et nous sommes nous-mĂȘmes issus de cette transformation tout comme les plantes, les animaux, la mer... tout s'entremĂȘle, tout est Ă©phĂ©mĂšre, tout vit, tout vibre, tout disparaĂźt un jour pour laisser place Ă  d'autres naissances. Un cycle transformatif de vie qui nous remet Ă  notre place de passeur de passage.

Le miroir, matĂ©riau important utilisĂ© par l'artiste qui n'existe que par rapport Ă  l'image qu'il reflĂšte, la rĂ©alitĂ© qu'il donne Ă  voir. L'artiste le brise volontairement et questionne nos perceptions. « Le miroir parfait n'existe pas. Au moment oĂč je le frappe, il commence Ă  exister dans l'espace trĂšs intensĂ©ment. » Il multiplie l'espace.

3. AUTOGESTATION
& INTELLIGENCE DE LA MAIN

C'est Ă  l'intĂ©rieur d'un gĂ©ant que j'ai commencĂ© Ă  utiliser un moulage de ma main comme symbole du geste du sculpteur. Puis j'ai dĂ©cidĂ© d'isoler cette idĂ©e Ă  l'IntĂ©rieur d'autres corps, mais des corps grandeur nature. J'ai voulu faire des corps qui seraient uniquement faits de plĂątre et de moulages de mes mains. Je les ai appelĂ©s Bodybuilders parce que je me servais de mes mains pour dĂ©placer la matiĂšre, pour faire bouger le plĂątre d'un endroit Ă  un autre, pour crĂ©er un corps avec une forme particuliĂšre qui serait dĂ©terminĂ©e par le corps lui-mĂȘme.

Les mains et leurs mouvements deviennent l'Ă©lĂ©ment-clĂ© des sculptures Ă  l'Ă©chelle humaine de facture plus classique, figures en plĂątre cette fois. Le corps reconstitue la forme de son propre corps, une idĂ©e qui se retrouve dans tout le travail de l'artiste. L'idĂ©e que la sculpture elle-mĂȘme est capable de crĂ©er sa propre forme le sĂ©duit Ă©normĂ©ment.

Untitled 6, (The Watchers), david altmedj

Untitled 6, (The Watchers), david altmedj

Untitled 8 (bodybuilders), 2013, David Altmjed PlĂątre, polystyrĂšne, mousse expansive, toile de jute, peinture latex, bois

Untitled 8 (bodybuilders), 2013, David Altmjed
PlĂątre, polystyrĂšne, mousse expansive, toile de jute, peinture latex, bois

Cette idée de métamorphose 'volontaire' rappelle à la fois le libre-arbitre de chacun de sculpter sa vie et l'aléatoire qui affecte le résultat obtenu et qui ne cesse de nous étonner, nous forçant à nous adapter aux situations imprévues qui, par ricochet, nous transforment à leur tour.

Ces transformateurs que sont les Bodybuilders se transforment en The Watchers. Une série de figures ailées. « Les Bodybuilders en transportant la matiÚre vers le haut ont formé des masses qui me faisaient penser à des ailes. Les Bodybuilders se sont transformés en anges.»

Le symbole est d'autant plus fort que le musée a accepté de retirer le vélum pour laisser la lumiÚre du jour descendre sur les sculptures ailées.

Prendre la matiĂšre du bas et la faire monter, pour moi c'est un geste sculptural fondamental. C'est de ce geste que sont nĂ©s les Watchers, ces personnages ailĂ©s. Ensuite, il y eu les Relatives, qui sont comme des Bodybuilders mais suspendus au plafond — et comme ils sont Ă  l'envers, ils deviennent quelque chose de complĂštement diffĂ©rent. Ça m'a permis d'utiliser une matiĂšre, une couleur diffĂ©rente : j'ai utilisĂ© de la matiĂšre noire pour crĂ©er un contraste.

detail of The Flux and The Puddle, 2014 Photograph by James Ewing© David Altmejd, Image courtesy of Andrea Rosen, Gallery, New York

detail of The Flux and The Puddle, 2014
Photograph by James Ewing© David Altmejd, Image courtesy of Andrea Rosen, Gallery, New York

L'Ɠuvre la plus importante de l'exposition, The Flux and The Puddle (flaque en français) est fascinante. Elle est comme un laboratoire. Elle contient un nombre infini d'informations qui rend l'Ɠuvre trùs vivante aux yeux de l'artiste.

Je voulais que tout ce qui la compose ait Ă©tĂ© fabriquĂ© dedans. J'ai vraiment construit la structure la plus grande possible Ă  l'intĂ©rieur de mon atelier. Et puis c'est devenu l'espace de l'atelier : il restait seulement un mĂštre de chaque cĂŽtĂ©, je n'avais pas de place Ă  l'extĂ©rieur de la sculpture pour crĂ©er des Ă©lĂ©ments, donc je les faisais Ă  l'IntĂ©rieur. J'aime cette idĂ©e que la sculpture ait la capacitĂ© de produire elle-mĂȘme, de s'engendrer


Detail of The Flux and the Puddle, 2014 Photograph by James Ewing© David Altmejd, Image courtesy of Andrea Rosen, Gallery, New YorK

Detail of The Flux and the Puddle, 2014
Photograph by James Ewing© David Altmejd, Image courtesy of Andrea Rosen, Gallery, New YorK

Il est intĂ©ressant que l'artiste partage ainsi ses rĂ©flexions. Toutes ses Ɠuvres prennent alors une dimension plus profonde. Notre attention est portĂ©e sur un dĂ©tail qui ensuite se dĂ©veloppe Ă  diffĂ©rentes Ă©poques et dans plusieurs autres Ɠuvres. L'idĂ©e de faire des Ɠuvres synthĂšses est aussi une trĂšs belle idĂ©e comme traces de mĂ©moire qui renforcent le savoir. Elle apporte encore plus de sens et permet d'approfondir et de prolonger la rĂ©flexion.

Dans ma vie d'artiste ça m'est arrivĂ© deux fois : avec The Index que j'ai prĂ©sentĂ© Ă  Venise en 2007 et avec The Flux and the Puddle. À chaque fois, j'ai voulu crĂ©er un univers ou un systĂšme, un organisme qui serait capable d'inclure tout ce que j'avais fait auparavant — et donc c'est devenu un genre de laboratoire. Cela m'intĂ©ressait de voir ce qui allait s'y produire si je mettais des choses plus anciennes avec des choses du prĂ©sent, ou mĂȘme des choses du futur... The Flux and the Puddle est une grande vitrine d'ensemble, mais ce que contient cette grande vitrine c'est une espĂšce de chaos organisĂ©. PlutĂŽt que de vouloir Ă©liminer la dimension chaotique des choses, je la respecte Ă©normĂ©ment. Elle est figĂ©e.

Dans ses explications, l'artiste raconte s'ĂȘtre fait laisser guidĂ©, ne sachant pas au dĂ©part comment rĂ©agiraient les Ă©lĂ©ments : guerre, sexe... et finalement, ce qui est ressorti, c'est le mouvement. Encore une fois, un puissante mĂ©taphore pour apprendre Ă  vivre aux abords du chaos.

En Ă©coutant le sculpteur, on pense aux Ă©crivains qui disent avoir suivi leurs personnages tout au long du roman... sans savoir oĂč cela les mĂšnerait. Les propos de David Altmedj, au milieu de son laboratoire, de son Ɠuvre, sont du mĂȘme ordre. The Flux and The Puddle rend merveilleusement la complexitĂ© et l'esprit de la crĂ©ation. Une Ɠuvre qui capte et restitue complĂštement l'air du temps.

MĂȘme si on en a fait le tour, mĂȘme si on passe des jours et des jours Ă  faire le tour, on ne peut avoir accĂšs Ă  toute l’information. Je suis sĂ»r qu'il y a des Ă©lĂ©ments de la piĂšce qu'on ne peut pas voir, qui sont invisibles pour le spectateur, qui sont cachĂ©s. Et pour moi, ça c'est intĂ©ressant : c'est comme une personne - on ne peut jamais avoir accĂšs Ă  tout


Encore une fois, les Ɠuvres synthĂšses du sculpteur Ă©voquent naturellement l'analogie d'un retour sur soi, sur sa vie, sur son Ă©volution voire sur les Ă©carts, les dĂ©calages entre intentions de dĂ©part et rĂ©alisations. Un processus aussi qui illustre la naissance d'un concept et son parcours... ses petites chaines en or et en argent, symboles d'Ă©nergie pure (Untitled, 2005, Plexiglas, chaĂźne dorĂ©e) en passant par les fils et leurs fuseaux. Bref, des Ɠuvres denses qui interpellent et qui se parlent entre elles. Un thĂ©Ăątre de formes et de flux oĂč tout est mouvement comme dans la vie.

L'exposition se termine sur plusieurs tĂȘtes. Un exercice formel pour David Altmedj qui explique qu'il a toujours une tĂȘte ou deux en production en mĂȘme temps qu'il travaille sur une grande sculpture. On pourrait revisiter l'exposition, dit-il, en essayant d'associer les tĂȘtes correspondant aux Ɠuvres.

Il y a des expositions dont on sait qu'elle nous marquera longtemps, c'est le cas de FLUX. Les Ɠuvres n'ont pas besoin des textes pour exister. Elles sont puissantes et parlent d'elles-mĂȘmes. Mais cette fois, la mĂ©diation n'ajoute pas seulement du savoir et un contexte, elle accompagne tout et chacun, y compris le plus fermĂ© Ă  l'art contemporain, le moins Ă©rudit, et elle l'entraĂźne dans une rĂ©flexion entre lui, l'artiste et les Ɠuvres. MĂȘme celui qui n'adhĂšre pas au dĂ©part a toutes les chances d'en retirer quelque chose. Bien sĂ»r, tous les artistes n'ont pas les talents d'expression et la sympathique Ă©locution de David Altmedj, mais cet exemple de mĂ©diation est absolument Ă  suivre par d'autres commissaires tant elle joue Ă  la perfection le rĂŽle Ă©ducatif qui revient aux musĂ©es.

Cette conversation avec Robert Vifian est d'une richesse inouĂŻe. L'application, une rĂ©ussite. Encore une fois bravo aux commissaires François Michaud et Robert Vifian pour leur ouverture et la libertĂ© laissĂ©es Ă  l'artiste, valorisant son travail et accompagnant ses mises en scĂšne de sorte que le spectateur s'engage dans une traversĂ©e de paysages Ă©tranges, parfois grotesques et fantastiques. Lorsque l'artiste crĂ©e, il part du cƓur de l'Ɠuvre Ă  rĂ©aliser. La mĂ©diation est ainsi faite qu'elle encourage aussi le spectateur Ă  partir du cƓur de la dĂ©marche artistique de David Altmedj.

Untitled, 2011, Photo Jessica Eckert©David Altmejd, Image courtesy of Andrea Rosen, Gallery, New York

Untitled, 2011, Photo Jessica Eckert©David Altmejd, Image courtesy of Andrea Rosen, Gallery, New York

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