Créer quand rien ne va 🔻
Que faire lorsque tout s’effondre en nous et autour de nous ?
Vous le savez, dès que nous créons quelque chose, nous sommes absorbé, concentré, et même parfois ébloui de ce qui émerge de nous.
Œuvre de Givas Mashiri, Créer quand rien ne va par Sylvie Gendreau
Un bel exemple au Zimbabwe
Et ce, même dans un pays comme le Zimbabwe, qui a traversé et traverse encore des périodes de bouleversements politiques et économiques très difficiles, la production artistique, elle, se porte à merveille.
Au Zimbabwe, étant donné de la situation politique et de la censure, ainsi que l’absence d’infrastructures et de support à la création artistique, il ne s’agit pas d’une production professionnelle et encore moins officielle. L’art est le produit d’artistes qui ont appris sur le tas et dont les œuvres sont confidentielles.
Dans la plupart des cas, il s’agit d’œuvres narratives qui mettent en scène des personnages, des événements, où s’entremêlent parfois des mythes ou des légendes, et dont le sens doit être explicité par l’artiste lui-même en expliquant par la parole ce qui se trouve sur la toile.
Quand l’art joue un rôle de soupape
L’art a toujours joué le rôle de soupape qui sert à relâcher la pression dans une société aux prises avec des conflits plus ou moins violents.
Cette soupape joue un rôle important, à la fois sur le plan collectif et sur le plan individuel.
Exprimer un trop plein, qu’il s’agisse de colère ou de joie, contribue d’une façon non négligeable au bien-être mental d’un individu.
Les patients atteints de cancer, par exemple, ont de plus en plus souvent recours à l’art thérapie pour affronter leur colère et leur angoisse.
Découvrez les 4 types de colère
La colère est un problème important pour bon nombre de patients atteints du cancer.
Selon Marian Liebmann* il existe quatre types différents de colère, auxquels sont confrontés ces patients :
1 -Une forme « abstraite » de colère à l’endroit de la destinée qui a voulu que la maladie se manifeste.
2 -Une colère « projetée » à l’endroit du personnel soignant.
3 -Une colère « justifiée » imputable à des délais indus lors du diagnostic ou du traitement.
4 -Une colère « couvée » qui n’est pas reconnue comme telle par le patient, mais qui provoque chez lui une réticence face au traitement, et le rend peu coopératif.
Pour les patients atteints de cancer, exprimer leurs peurs et leurs douleurs par les mots, le dessin, les couleurs les aide à accepter plus facilement leur situation et à endiguer, en partie, les émotions qui parfois les submergent. En confrontant leur adversité ainsi que les transformations qui se produisent en eux, ils s’affirment et prennent appui sur leur volonté de vivre.
Écrire ou dessiner ont des vertus auto-réparatrices. Pour certains, raconter leur cancer en écrivant ou en dessinant est l’occasion d’affronter des problèmes antérieurs à l’apparition de leur cancer tels que des deuils, des problèmes personnels ou familiaux.
La colère peut se manifester de deux façons : ouvertement, elle donne alors lieu à des explosions de rage ; ou secrètement, ses effets physiques et psychologiques peuvent alors être plus importants.
Face à une colère manifeste ou latente, l’expression artistique constitue un territoire apaisant, dans lequel des émotions aussi violentes soient-elles peuvent être exprimées librement.
Nous devons tous affronter certaines difficultés, c’est pourquoi j’encourage fortement les membres de notre tribu créative à exprimer leur créativité sous différentes formes y compris dans des cours qui ne semblent pas liés à la créativité , comme des cours sur la productivité, par exemple.
Les participants adorent les exercices dans le cours Dessinez votre futur. Nous sommes tous créatifs et plus nous pouvons trouver des moyens de l’exprimer, plus notre vie a un sens parce qu’en créant certaines réponses attendues émergent.
Cette semaine comme exercice pour accompagner cet article, je vous propose un exercice d’ART THÉRAPIE.
Envie de tenter l’expérience ?
Faites l’exercice No. 130
Créer pour soulager ses souffrances.
Réfléchir avec l'œuvre de Han Kang, lauréate du Prix Nobel de littérature 2024, qui explore la nature comme reflet de nos traumatismes personnels et collectifs.