La mĂ©moire du corps đŸ”»

Les abus subis pendant l’enfance peuvent reprogrammer notre cerveau...

Les adultes se remĂ©morent les traumatismes qu’ils ont subis lorsqu’ils Ă©taient enfants. Si la mĂ©moire de ces Ă©vĂ©nements leur fait parfois dĂ©faut, leur corps, en revanche, se souvient.

Révisé 7 juillet 2020

Fernando Botero - Sculpture - Curvy & Voluptuous - Woman on a man's head. La mémoire du corps par Sylvie Gendreau

Fernando Botero - Sculpture - Curvy & Voluptuous - Woman on a man's head. La mémoire du corps par Sylvie Gendreau

Il existe une corrĂ©lation Ă©troite entre les traumatismes et les abus que nous avons subis enfant et les maladies chroniques ou encore l’obĂ©sitĂ©.

Bon nombre de personnes obĂšses ont commencĂ© Ă  prendre du poids durant l’enfance et l'ont gardĂ© tout au long de leur vie. Cette prise de poids correspond trĂšs souvent avec la perte d’un parent, d’un divorce ou d’un abandon.

Parmi 2000 cas d’obĂšses examinĂ©s par le Dr Felitti, expert international des traumatismes chez les enfants et co-enquĂȘteur principal de l'Ă©tude sur les expĂ©riences infantiles nĂ©gatives (Adverse Childhood Experiences Study—ACE), seulement un cas est dĂ» Ă  un facteur gĂ©nĂ©tique. L’individu en question pesait 14 livres (6.35 kilogrammes Ă  la naissance. L’obĂ©sitĂ© serait une forme corporelle de rĂ©actions Ă©motionnelles.

L’étude ACE (Adverse Childhood Experiences Study) regroupe les abus chroniques vĂ©cus pendant l’enfance en dix catĂ©gories : humiliation, violence physique, nĂ©gligence Ă©motionnelle, dysfonctionnements familiaux, abus sexuels, etc.

Les abus subis pendant l’enfance peuvent laisser des traces dans le cerveau (tel que le dĂ©montrent les analyses du cerveau des suicidĂ©s). Le cerveau des enfants, en cours de dĂ©veloppement, est particuliĂšrement sensible au stress. Un niveau Ă©levĂ© d’adversitĂ© affecte non seulement le fonctionnement et la structure du cerveau, mais le dĂ©veloppement du systĂšme immunitaire et hormonal.

Les consĂ©quences Ă  l’ñge adulte : alcooliques, fumeurs (la nicotine aide Ă  combattre l’anxiĂ©tĂ©, la dĂ©pression et Ă  contrĂŽler l’appĂ©tit), toxicomanes.

L’occurrence des maladies (obĂ©sitĂ©, suicide, dĂ©pression, maladies chroniques) Ă  l’ñge adulte augmente considĂ©rablement si pour un individu le nombre de catĂ©gories d’abus auxquels il a Ă©tĂ© soumis est Ă©levĂ©.  

Le cancer est aussi visĂ© car l’accumulation des effets, crĂ©ant tout au long de la vie un terreau propice au dĂ©veloppement de la maladie. Dans le cas du cancer, l’association est trĂšs forte. Par exemple, on peut mesurer que faire de l’exercice favorise les facultĂ©s cognitives, mais les relations de cause Ă  effet sont encore difficiles Ă  dĂ©montrer.

La dĂ©pendance aux drogues, la toxicomanie sont reliĂ©es Ă  des causes plus profondes que le caractĂšre strictement psychotrope des substances consommĂ©es. Cette dĂ©pendance relĂšve plus de la personnalitĂ© de l’individu que de la structure molĂ©culaire des produits consommĂ©s.

Le corps enregistre ce que la mĂ©moire a tendance ou dĂ©sire oublier. Il serait souhaitable que tout individu dresse le portrait complet et prĂ©cis de ce qu’il a vĂ©cu pendant l’enfance : Ce portrait serait un bon indicateur des problĂšmes de santĂ© Ă  venir.

Quoi faire ?
Comment réagir ?

En prendre connaissance, le reconnaĂźtre, le dire Ă  quelqu’un. Pour ensuite le rĂ©aliser pleinement, l'accepter et cheminer vers la guĂ©rison. Une fois le travail de prise de conscience et de nettoyage amorcĂ©, dĂ©velopper son potentiel crĂ©ateur aidera Ă  s'inventer une nouvelle santĂ©.

Envie de tenter l’expĂ©rience ?

DĂ©couvrez l’exercice No. 5

Révélez-vous !

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PS — À la Nouvelle École de CrĂ©ativitĂ©, nous avons un atelier formidable pour aider Ă  reprogrammer le cerveau, Attitudes pour prendre de l’Altitude.

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